« Je veux des fenêtres ! N’hésitez pas à être lumineux ! Je veux de la transparence ! » déclare l’architecte-urbaniste De Castro dès sa première apparition, en déchirant, furieux, le plan de son collaborateur.

Le contexte laisse supposer que l’endroit, avec son magnifique escalier en béton brut, a été dessiné par lui-même (il s’agit en réalité du Musée d’Art moderne de Rio de Janeiro, conçu par Affonso Eduardo Reidy en 1955).
Petit retour au film « L’Homme de Rio » (1964), dont le titre reste assez mystérieux, car on ne comprend pas bien justement de quel homme il s’agit.
Est-ce le mystérieux et fascinant aventurier, promoteur, urbaniste et architecte Mario De Castro, que rencontrent Jean-Paul Belmondo et Françoise Dorléac lors d’une chasse au trésor involontaire et rocambolesque, qui les conduit de Paris jusqu’à Brasilia, en passant par Rio ?

Mario De Castro incarne parfaitement le cliché de l’architecte-créateur, sûr de son goût et inébranlable dans ses décisions.

Il est interprété avec assurance et entrain par Adolfo Celi, l’inoubliable et redoutable adversaire de 007 dans « Opération Tonnerre » de Terence Young, méchant de service face à Michel Piccoli dans le mythique « Danger : Diabolik », de Mario Bava.

Personnage qui clame avoir construit « sa » ville ultramoderne (en l’occurence Brasilia) tout seul (ou presque).

La simplicité et la modestie apparente de ce créateur d’un nouveau monde impressionne.

Ah, quel beau métier, architecte !
L’HOMME DE RIO 1964 Philippe de Broca